SVP UDC

18 octobre 2006

Petit compte-rendu de ma journée à l'Olma et comment je me suis plié aux coutumes locales avec plaisirs.
Pour commencer, vu que je ne suis pas rompu à l'excercice, j'ai pris ma journée entière de congé et profité de pioncer jusqu'à midi, histoire d'être en forme et de pas avoir l'air d'un Mickey genevois quand il s'agit de lever le coude. Faut dire aussi que le week-end familiale m'avait maté propre en ordre. Donc, 12h debout, 12h10 déjeuner, 12h40 mise en route pour la débauche, 13h première bière. Ensuite c'était vin, charcuterie, poulet, café, vin, bretzel, vin, charcuterie, vin, bretzel, vin, vin pour arriver enfin à 19h, heure de fermeture. Ouais ca ferme tôt mais c'est pas autant que les gens rentre chez eux. Entre le vin et bretzel j'ai même eu le temps de parier sur la course aux cochons, j'ai bien misé sur une mais perdu sur l'autre. F'ra mieux la prochaine fois. Après c'était une tournée des bars des environs mais à la bière parce que je commencais à avoir soif. Tout a bien joué jusqu'à 22h30 pour ensuite merdé convenablement comme dans toutes les bonnes histoires de touristes. Car c'est bien ce mot qui a provoqué la chute. En passant près d'un lieu public couvert reconverti en bar pour l'occasion j'ai proposé d'y faire un tour. On me répond que c'est un repère de bavarois nazis et de sympatisants SVP (UDC pour les romands et qu'on prononce ésfaopé) et qu'y qu'a voir la tête du portier-videur pour savoir à quoi s'attendre et que non, on a rien à y faire. Là je sors la phrase magique: "ouais mais chuis un touriste moi, faut aller voir" et on s'est retrouvé à l'intérieur. A priori plutôt sympatique, j'ai réalisé que j'avais plongé au centre de l'horreur dont se nourit cette ville. D'abord les musiciens habillés en vert et brodé de blanc avec des shorts, la musique de synté et accordéon qui donne envie de guerre nucléaire pour en finir avec l'humanité, ensuite un jeune militaire qui dansait une valse avec sa copine, puis les regards de travers au bar à cause de mon krali approximatif, les filles que mon pote a salué qui n'ont même pas daigné un regard alors que, sans vouloir me vanter et sans être un canon de beauté, je suis ici bien au dessus de la moyenne alors qu'elles, étaient des thons bien comme dans la moyenne, et pour finir les bousculades sans dire un mot mais avec ce regard de: t'as bien vu que j'arrivais, tu pouvais pas te pousser sale égoïste. En même temps j'ai une tête de latino, peut-être que je faisais peur aux gens…
Pour me sortir de ce mauvais pas, le pote m'a tiré jusqu'au McDo d'à côté pour les hamburgers à 1 franc. Après avoir jeté la moitié de ma bouffe comme a chaque fois, c'est-à-dire une fois par an et bourré, j'ai enfin fini chez moi pour me remettre de ces émotions avec mon fidèle narguil pendant que le mot FIN descend, comme dans chaque bon épisode de cette série.