Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au pays des Kra et des Li
3 octobre 2006

G'nève et moi (genévez-moi)

Parfois, il m'arrive de me lancer dans de grandes envolées philosophiques sur le sens de la vie (de Brian) lors de déambulements nonchalants sur quelques trottoirs étrangers. Même si l'étranger c'est moi alors que les trottoirs, eux, sont chez eux, mais l'expression en a decidé autrement. Une question a priori innocente a fait son apparition et je sens qu'elle va gentiment s'installer, prendre ses aises, s'endormir avec moi le soir venu, me raconter des histoires les longues soirées d'hiver et mettre son nom à côté du mien sur la porte. Je la vois venir. Ca donne a peu pres; Trouverai-je un endroit qui me donne envie de m'y installer? Parce que je suis souvent attirer à vivre un moment où je pose les pieds. Là je me fais un petit trip genre je vivrais bien en Inde juste pour voir, mais tout en ayant la nostalgie de la Colombie où là aussi j'y retournerai bien m'installer, sans compter que là mon adresse est également loin de mon point de départ. Et dans ce marasme de pensées j'ai entendu une faible voix au loin, faible par la distance mais elle avait l'air plutôt énervée et agaçée comme l'amante qu'on n'appelle pas assez souvent. Et elle disait "Ben et moi alors? Je ne compte plus?". Tout ca m'a amené à me questionner sur ma relation avec Genève, ville qui m'a vu naître et grandir, parce que c'est bien d'elle qu'il s'agit. J'ai comme une relation d'amour-haine avec. Elle est ni grande ni petite, ni Suissesse ni Française, internationale mais sans la carrure, a une des meilleures qualité de vie mais ne fait rien pour régler ces réels problèmes, est une exception dans tous les domaines, a 105kms de frontières dont 100 que je n'ai pas envie de traverser, un côté multi-culturel donné par différentes communautés mais qui ont en même temps le mal de leurs pays d'origine, une mentalité unique et une beauté plutôt brut.
Ce qu'il en restait, c'était une espèce de certitude que si elle m'avait vu naître elle allait aussi m'y voir mourir... Y'a des choses qui s'explique pas, qui se sente seulement, et je garderai ça en moi, sauf si je me trompe, bien évidemment.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
bonnes questions dont la réponse ne viendra jamais. c'est notre condition de genevois qu'il faut accepter, notre ville est capricieuse mais elle nous manque quand on s'en éloigne.
F
Waow, tu as su trouver les mots. Mais oui, pourquoi Genève est-elle si attirante et écoeurante à la fois ? Pourquoi a-t-elle tout pour que la vie y soit belle mais ne l'est finalement pas autant que ça ?
Au pays des Kra et des Li
Publicité
Archives
Publicité